Simplement, ces deux soleils correspondent à deux moments de ma vie, et se sont gravés très nettement dans ma tête.
Le premier m'est apparu dans le désert à l'ouest du Caire, vers l'oasis de Baharia. Je vous peindrai plus tard les touches anthracites du basalte sur le sable, ou les déhanchements du feu, au rythme des percussions bédouines. Et, sans doute le goût du thé, lorsque vos yeux se plongent dans un profond clair de lune, et que tout, tout est si profondément calme...
Nous traversions en jeep le désert noir, et un immense disque surgit alors des dunes. Le soleil était si énorme que la chaleur me parut soudain secondaire. Entre de hautes roches blanches, le soleil semblait dévorer la terre. On s'arrêta. Le spectacle était simplement prodigieux.
Au cours du mois d'avril, le Caire subit le souffle d'un vent du désert : le Khamsin. En arabe, Khamsin signifie cinquante, comme les cinquante jours pendant lesquels il apparaît. Ce vent n'est qu'un souffle de sable et de poussière, la respiration minérale des solitudes libyennes. Il recouvre alors les murs, les toits et les routes. Et le ciel s'enroule dans des nuages gris. Alors, lorsque ce marchand de sable vous abandonne à la contemplation, le soleil est devenu laiteux. La gamme habituelle des couleurs du monde s'estompe. L'astre est réduit à une simple palpitation blanchâtre.
Le soleil s'est fondu avec la lune, comme disait la chanson...
2 commentaires:
Putain c'est beau comme du Sagan...
c'est bien comme il dit sebas
la belle langue quand on a quelque chose à dire on ne s'en lasse pas
je milite depuis l'afrique de l'ouest pour la poésieeeeeeeeeeeeee
merci de la partager
la mum d'alex
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