Nous avons gagné il y a deux semaines la Cappadoce, et on se retrouve transporté dans une sorte de conte de fées, assez improbable. La maison louée était une villa troglodyte, tout en hauteur, chaque étage ayant une plate-forme à ciel ouvert. Les chambres, sous les voutes, avaient beaucoup de cachets. Et puis, ces paysages de pâtisserie ont un charme incroyable... Ballade dans de la meringue...
Ma fille se porte bien. Elle aura un parrain turc ! Carole, dont le ventre continue à s'arrondir, semble heureuse. C'est bien là ma principale préoccupation. Quant au taf', il est super... Ouais, il est loin le temps de l'Egypte et de sa capitale si stressante.
Je me balade de temps à autre sur Kizilay, le centre d'Ankara, couvert de petits restos, de cafés, et d'échoppes de poissons. De loin en loin, les herboristes exposent de la menthe séchée, et les savons à l'huile d'olive. Ca sent le kebap, et les kumpirs (pomme de terre coupée en deux, remplie de salade). J'aime bien cette ambiance sereine, un peu jazzy... Mais, à nouveau, tout est si simple, que j'en reste interdit. Vivre à Ankara, c'est si facile.
Maintenant, j'attends que la neige vienne camper sur l'Anatolie. Nous irons tester les bains chauds, au sud d'Ankara... Et puis, la semaine prochaine, dernier voyage avant l'arrivée de la petite : quatre jours à Istanbul...
J'ai pas grand chose à raconter ces temps-ci... Bah ouais, j'ai quitté les rivages de l'absurdité. N'empêche, prendre aussi vite des habitudes à l'étranger, ça m'effraie presque un peu. Je suis bêtement heureux. Un bonheur tout simple. Celui de pouvoir vivre, sans contraintes. D'être comme les continents qui dérivent : peinard !