lundi 25 août 2008

Re-naissance


L'été touche à sa fin. Et la suite promet.
Je débarque à Ankara la semaine prochaine, heureux, un peu inquiet, et plein d'espoirs. Un immense soulagement, celui de ne pas revoir la tronche des dirigeants de l'Oasis de Maadi, s'accompagne cependant d'une peur légère : comment ça va se passer là-bas ? Je me dis que, de toutes façons, entre les joies du tourisme vert au fin fond du Cantal, ou l'épuisante connerie d'irresponsables pédagogiques, le choix turc n'est que le résultat d'une logique mathématique aussi implacable qu'une course de Phelps. Néanmoins, on conviendra que le Caire, c'était chouette, et j'espère d'ailleurs y revenir bientôt, histoire de plier les copains au Poker, humer les nuages de pollution, et revenir à l'Hilton ou au Greek Club, juste par nostalgie.

Toujours est-il que l'année scolaire qui s'ouvre va voir se dérouler un gigantesque bouleversement dans ma vie, une cerise sur les baklavas. Je serai prochainement Papa d'une petite fille. Laquelle naîtra au pays des kebabs. D'ailleurs, je composerai un blog tout spécialement pour l'héritière. Un truc comme "Ankariote cuite", sans doute...

Mon été paisible s'est écoulé, au rythme de questions inhabituelles : suis-je prêt ? Comment on va l'appeler ? Elle va pouvoir accoucher normalement ta femme ? Vous allez vous marier ? Et d'abord, ça sert à quoi un enfant ? En plus, elle est vraiment de moi ? Et pis, c'est une fille, moi je voulais le futur n°10 des Bleus... A quel âge elle pourra faire le ménage ?

Et pourtant...

Ma petite fille me fait déjà chavirer. En gagnant Montpellier, au début de Juillet, elle s'est signalée par de petits appels du pied. Le soir, la main plaquée sur le ventre de Carole, j'ai perçu les premiers signes, ce premier dialogue, si loin, si proche. Elle est là, tout près...

L'année sera belle, brune, avec de grands yeux dans lesquels je me noierai peut-être...